Radiothérapie : L’ICB va étendre le blocage respiratoire à d’autres cibles

Déjà utilisée pour le traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein gauche pour limiter l’irradiation du cœur, la radiothérapie par inspiration profonde bloquée (DIBH) devrait être étendue aux traitements de certaines tumeurs mobiles au niveau du foie et du poumon. Sur le site de Chalon-sur-Saône, les praticiens de l’Institut de Cancérologie de Bourgogne couplent cette innovation thérapeutique à une autre innovation technologique : le recalage surfacique.  Objectif ? « Avoir un traitement le plus précis possible et surtout, avoir un dose délivrée la plus faible possible sur les organes à risque », explique le Docteur Julien Charret, oncologue – radiothérapeute à l’ICB, à Chalon-sur-Saône.

Sur son site de Chalon-sur-Saône, l'Institut de Cancérologie de Bourgogne souhaite étendre la technique du blocage respiratoire aux traitements par radiothérapie des tumeurs mobiles dans le foie et le poumon.
Sur son site de Chalon-sur-Saône, l’Institut de Cancérologie de Bourgogne souhaite étendre la technique du blocage respiratoire aux traitements par radiothérapie des tumeurs mobiles dans le foie et le poumon. (Crédit : ON HEALTH)

Si les séances de radiothérapie peuvent être amenées à durer plus longtemps, l’établissement préfère ne pas retenir cet aléa face aux bénéfices pour le patient qui sont d’accroître la précision des traitements et de limiter l’irradiation des organes vitaux. Enfin, en couplant ces deux innovations, le traitement est totalement maîtrisé puisqu’il est ainsi délivré que lorsque le patient se trouve dans la bonne position. « Ce traitement peut être délivré à la carte, quand toutes les conditions sont réunies », assure le praticien.

Avec le blocage respiratoire, les patients deviennent acteur de leur radiothérapie

« Nos patients ont la possibilité de voir en temps réel leur cycle respiratoire, et ainsi savoir quand bloquer leur respiration, détaille le Docteur Julien Charret. Nous avons deux types de patients. Certains sont totalement autonomies et ne souhaitent aucune information extérieure. Ils suivent l’écran grâce à un dispositif avec des lunettes. Et nous avons certains patients qui, malgré ce dispositif, préfèrent communiquer avec les manipulateurs radio pour savoir quand respirer, quand bloquer sa respiration et quand la relâcher. »

Ce reportage a été réalisé en partenariat avec l’Institut de Cancérologie de Bourgogne.